le 28 juillet 2021
L’homme exploite le pouvoir des microbes depuis des siècles, par exemple en utilisant la levure pour fabriquer du pain, de la bière, du yaourt et du vin par fermentation. Ces organismes vivants nous sont utiles car ils effectuent des réactions chimiques dans le cadre de leur vie quotidienne. Aujourd’hui, nous pouvons utiliser les microbes pour produire de nombreux composés chimiques précieux, tels que des biocarburants (notamment le méthane et l’éthanol) et des produits médicaux ( comme les antibiotiques). Nous pouvons également utiliser les micro-organismes pour recycler les eaux usées en éliminant les matières organiques dissoutes. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont étudié comment l’homme pouvait utiliser de nouveaux systèmes biologiques qui n’existent pas dans la nature. Par exemple, les bactéries peuvent être génétiquement modifiées pour servir de “biocapteurs” et s’illuminer en présence de certains composés, tels que le pétrole ou même des agents pathogènes. Nous pouvons également modifier des espèces pour qu’elles travaillent avec d’autres microbes, ce qui pourrait donner naissance à des systèmes biologiques entièrement nouveaux dotés de capacités accrues. Au cours des dix dernières années, l’utilisation de ces consortiums microbiens (ou copopulations) est devenue plus courante. En associant différents microbes issus de la bio-ingénierie, la nouvelle communauté peut accomplir différentes tâches et même surpasser celles qui sont possibles avec une seule espèce. Par exemple, si l’une des deux espèces produit de l’acétate (qui est toxique) lorsqu’elle consomme du glucose pour effectuer une certaine tâche (telle que la production d’un composé précieux), une deuxième espèce issue de la bioingénierie “pour manger” l’acétate pourrait être introduite pour détoxifier l’environnement.
Article pour The Conversation d’ Alex dos Reis de Souza
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