On estime que le nombre d’objets connectés à l’Internet atteindra 50 à 100 milliards en 2020. La recherche s’organise en deux champs principaux pour répondre à ce défi : l’internet des objets et les grandes masses de données. La demande en puissance de calcul augmente plus vite que le développement de nouvelles architectures matérielles en particulier à cause du ralentissement de la loi de Moore. La raison principale en est est le mur de la mémoire, autrement appelé le goulet d’étranglement de Von Neumann, qui vient des différences de vitesse croissantes entre le processeur et la mémoire. En conséquence, il y a besoin d’une nouvelle architecture matérielle rapide et économe en énergie pour répondre aux besoins énormes de puissance de calcul. Dans cette thèse, nous proposons de nouvelles architectures pour les processeurs de prochaine génération utilisant des nanotechnologies émergentes telles que les memristors. Nous étudions des méthodes de calcul non conventionnelles aussi bien numériques qu’analogiques. Notre contribution principale concerne les réseaux de neurones à impulsion (RNI) ou architectures neuromorphiques. Dans la première partie de la thèse, nous passons en revue les memristors existants, étudions leur utilisation dans une architecture numérique à base de crossbars, puis introduisons les architectures neuromorphiques. La deuxième partie contient la contribution principale : le développement d’une simulateur d’architectures neuromorphiques (N2S3), l’introduction d’un nouveau type de synapse pour améliorer l’apprentissage, une exploration des paramètres en vue d’améliorer les RNI, et enfin une étude de la faisabilité des réseaux profonds dans les RNI.
Directeur de thèse : Pr. Pierre BOULET Rapporteurs : Pr. Michel PAINDAVOINE, Pr. Hélène PAUGAM-MOISY Examinateurs : Dr. Said HAMDIOUI, Pr. Virginie HOEL