Au sein d’une partition musicale, la texture régit l’organisation des notes, des voix, ainsi que des différentes strates présentes. En musique tonale, la texture se manifeste par la variété d’agencements de notes possibles pour un segment harmonique donné. On la caractérise par exemple par la densité d’éléments sonores (notes, voix etc.) ou leur homogénéité. Dans cette thèse, nous proposons différentes modélisations de la texture musicale, avec l’objectif d’intégrer cette notion dans les actes d’analyse et de composition musicale. Parmi les principales contributions, nous définissons une syntaxe pour annoter la texture dite compositionnelle. En utilisant ce formalisme, nous élaborons un corpus d’annotations texturales totalisant 1164 mesures parmi des sonates pour piano de W. A. Mozart. Au-delà de la description formelle de la texture d’un extrait donné, nous étudions les moyens de comparaison entre différentes textures, et évaluons quatre fonctions de distance à l’aide de Thèmes et Variations classiques issus du corpus TAVERN. Dans un cadre de composition, nous proposons enfin une approche, ainsi que son implémentation logicielle, visant à appliquer des transformations sur une représentation hiérarchique de la partition, laissant à l’utilisateur un contrôle précis des paramètres texturaux.
Moreno Andreatta, Florent Jacquemard (reviewers), Anja Volk, Elaine Chew, Johanna Devanney, Gilles Dequen (examiners), Louis Bigo, Florence Levé (supervisors).
Thèse de l'équipe Algomus soutenue le 18/12/2024