• Durant le mois de mai 2020, c’est plus de 60 artistes qui font la demande de mise en relation avec un ou des laboratoires de recherche. La majorité des artistes est alors mis en relation comme souhaité.
• Le 5 juin, 29 dossiers complets sont reçus par la Direction de la Culture de l’Université de Lille. Ces dossiers se répartissent sur 18 laboratoires (sur les 62 que compte l’Université de Lille soit 30 %).
  Les dossiers sont distribués sur trois des quatre domaines de recherche ( 2 en Droit économie gestion, 9 en Art, Lettres, Langues, Sciences Humaines Sociales et 18 en Sciences & Technologie).
• Chaque dossier est alors évalué par 2 des 8 membres du jury.
  Et, le 12 juin, 5 dossiers sont mis de côté et feront l’objet d’une audition.
• Le 22 juin, les cinq projets (le binôme Artiste-Chercheur) sont auditionnés par le jury au complet.

* * LES PROJETS RETENUS * *

Chloé Ruchon : C’est de l’art ou du marketing?
Un territoire d’expériences collaboratives avec le laboratoire LUMEN (anciennement IMMD (Institut du Marketing et du Management de la Distribution)) .

S’inspirant des thèses de Lefebvre et de Certeau, des chercheurs en marketing du LUMEN s’intéressent au concept de « détournement » et en corollaire, au concept d’« appropriation ».

Le consommateur bricole, invente des usages aux objets. Il détourne les normes établies par les entreprises ou les institutions. Il fait de l’usage des objets un acte de résistance quotidienne. Le détournement, puis la (ré)appropriation des objets constituent un processus de libération du consommateur, qui devient acteur de sa consommation.

Ce qui nous intéresse, c’est le développement d’une critique anti-consumériste qui met l’accent sur la créativité, le rapport de domination, la lutte, le pouvoir et la résistance. La recherche questionne aussi le lien entre possession et appropriation des lieux, des marques ou des marchandises qui sont au cœur des pratiques des consommateurs qui usent de tactiques et de stratégies au sens de de Certeau…

© Chloé Ruchon, Confidences, 2009

En accueillant Chloé Ruchon, artiste plasticienne engagée sur de nombreux enjeux environnementaux et sociaux, l’équipe souhaite faire de cette résidence AIRLab un territoire d’expériences collaboratives.

Pauline Delwaulle et Sébastien Cabour : Retracer l’estran.
Quelle carte, quelles traces pour un paysage en mouvement ? avec le laboratoire LOG (Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences)

La résidence réunit artistes et scientifiques autour du terrain de la côte Dunkerquoise. Ce territoire d’une grande plasticité résiste à la carte, au relevé et à la numérisation, par son constant déplacement, par les marées et les tempêtes, en un système complexe d’interactions entre les éléments naturels. Le LOG surveille le trait de côte, arpente et numérise la plage plusieurs fois par an.

Les artistes en résidence s’immergent dans les données et les mesures et cherchent à rendre sensibles les mouvements de l’estran. Artistes et chercheurs travaillent avec le même corpus, les mêmes outils mais dans des pratiques différentes. Le GPS devient outil de dessin, la photographie permet de créer des modèles numériques de terrain…

© Pauline Delwaulle et Sébastien Cabour

Les outils des chercheurs se retrouvent dans les pratiques sportives et de loisirs, le projet devient alors la quête de traces de tous les arpenteurs de l’estran.

Retrouver toutes les informations sur le site de la Culture de l’Université de Lille
– – – > https://culture.univ-lille.fr/agenda/saison-2020-2021/residence-airlab/

En 2020, c’est la Direction de la Culture de l’Université de Lille qui porte le projet de résidences.

La résidence se déroulera dans le premier semestre de l’année 2020-2021

L’appel se fait en deux phases :

• jusqu’au 4 mai, recherche du laboratoire,
• avant le 5 juin 2020,  dépôt du dossier définitif.

L’ensemble des conditions pour candidater :  AIRLab 2020 appel à projets

Voici la composition et le fonctionnement du jury et une liste de conseils pour préparer son dossier.

 (Image : collecte d’insectes pour Le Chant des Vers de Daniela Lorini et Maxime Pauwels AIRLab2019)